jeudi 4 novembre 2010

Terreur dans le foyer

Je regarde les trains passer,
Je ne fais rien de ma journée,
Alors je regarde par la fenêtre,
Je regarde les trains passer.

Je me sens comme une grosse vache vieille et moche,
Une grasse mâche mièvre et voche,
Alors qu'on me dit que je suis jolie,
Que je suis mince comme un pinson.

Le soir, l'homme de ma vie rentre.
Fatigué de sa journée, il entre et s'assoit.
Il ne bouge plus, parfois je crois qu'il est mort,
Et puis non, soudain il crie "j'ai faim !".

S'il ne m'aime plus dit-il,
C'est à cause de mes bourrelets,
Mais le voisin, lui, me les pétris,
Et il me dit qu'il m'aime comme ça.

De toute façon mes valises sont prêtes,
Demain je pars en Italie,
Il a de la famille là-bas, mon voisin,
Si mon homme le découvre, je suis finie.

Ce soir il rentre, il sent l'alcool,
Ses yeux sont rouges, il me dit "Bouge !",
J'en ai marre de toi, dit-il,
Tout en serrant son poing, mon homme.

" - Parfait je m'en vais !
 - Ce n'est pas si simple !
 - Lâche moi !
 - J'vais t'saigner, truie inutile!"

Avec mon voisin, nous n'allons pas en Italie.
Être en cavale, c'est mieux au Nord, il paraît.
Car nous sommes tous les deux recherchés,
Pour le meurtre de l'homme de ma vie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire